samedi 23 février 2008

Quatre jours à NYC pour quatre chapitres (la suite)

Chapitre 2 : Acclimatation
Première nuit dans mon auberge de jeunesse passée avec brio. Réveil à 10 heures du matin et bises à mes neuf autres colocataires, avec une bien belle brochette de nationalités encore et toujours : Japon, Allemagne, Canada, (les autres dorment, on ira pas leur demander). Une fois tout beau tout propre, destination : l'épicerie du coin. Je traverse deux blocks et me retrouve devant la boutique, je prends quelques photos et entre à l'intérieur. Bonne surprise, je vais pouvoir travailler mon espagnol : ils doivent sûrement être porto-ricains. Un couple de jeunes routards passent devant moi et payent une addition salée pour quelques victuailles. C'est à mon tour, je la fais en espagnol : ça passe bien et le ticket de caisse revient moins cher que mes prédécesseurs. A noter que dans de nombreuses boutiques aux US, les prix ne sont pas indiqués sur les produits et que le tarif est comment dire? "A la gueule" voila ! Non pas que j'ai une belle gueule mais j'ai réussi mon affaire. Je sors du boui boui et c'est parti pour la traversée de Central Park qui est cinquante mètres de là. Je bois mon thé glacé et mange mes cookies en route, prend quelques photos et décide de me perdre dans cette vaste étendue boisée. Mon objectif est de rejoindre le Metropolitan Museum (MET) qui est de l'autre côté du parc. Je croise quelques joggeurs et cyclistes, puis je me tente à demander on chemin. La gentille sportive me conseille, et c'est parti pour une matinée purement culturelle. Le tout, dans l'un des plus beaux musées du monde. Ca y est, j'y suis enfin arrivé. Il n'y pas trop de monde, quoique... J'apprécie le bâtiment énorme et me décide à y entrer. Je prends mon ticket en me faisant passer pour un étudiant : tarif 10$, soit pas grand chose. Il me reste comme prévu deux heures pour en faire le tour.

Le MET

Une fois le plan en main et au vue de la taille des pièces. Je me rends vite compte que deux jours ne seraient même pas suffisants pour p ouvoir tout apprécier pleinement. Ce sera donc une visite express. Je commence par l'aile dédiée aux antiquités égyptiennes, puis je traverse les salles consacrées à l'art américain du XVIII ème siècle (une première pour moi). Je passe de nouveau par l'entrée et me dirige cette fois ci vers l'art grec et perse. Je décide de zapper, j'en avais déjà vu trop en Grèce c'est bon ! Juste à côté par contre, une salle est dédiée en ce début d'année aux oeuvres africaines. Eh bien que cela est magnifique ma foi! Des statues en bois précieux d'une naïveté et d'une modernité incroyables. On comprend mieux l'amour que Picasso avait pour cet art quand on y touche de près. Superbe. Mais je n'étais pas au bout de mes émotions. Dès mon entrée dans la salle dédiée à l'art contemporain européen; c'est l'émerveillement. Braque, Manet, Dali, Picasso et tous les autres réunis dans la même pièce. Eh bien ça met une claque comme dirait l'autre. Je me suis retrouvé entourés des plus grands génies de la peinture en l'espace de cinq minutes, d'où une certaine hyperstimulation artistique. Chaque pas m'amènera par la suite à des surprises sans commune mesure. Je continue mon chemin vers l'art traditionnel Maya, Océanien et Amérindien. Puis je monte d'un étage et me retrouve cette fois face Warhol, Klein et d'autres cadors du Pop-Art. Pas mal, mais je trouve que cela manque un peu de subjectivité transcendentale n'est ce pas ?!?!?

La salle dédiée au Pop-Art

Bon, ça c'est fait! Maintenant c'est place à la photographie et aux peintures européennes. Eh bien, c'est sans fin! Maintenant me voila face à Gauguin, Matisse, Van Gogh, Monet et tous leurs amis. Je vais devenir fou. Voire autant de belles choses n'est pas possible pour le nazairien que je suis. Moi, je suis habitué à la laideur du port et aux expos sans intérêt du Grand-Café ;)
Enfin bon, le temps passe et je n'ai pas fait tout ce que je voulais. Je passe vite fait par les pièces dédiées aux armes et aux armures anciennes. Je remonte puisque j'étais finalement redescendu. Quoique? Peu importe. Me voici maintenant dans la partie du musée dédiée aux instruments de musique. Qu'il en existe des façons de faire des notes ma foi! Je croise des saxophones en bois, des trompettes en verre et en porcelaine et des guitares de toutes les formes. Voici un exemple d'instrument assez étrange. Sonne t'il? C'est une autre question.

?

Bon ça y est j'en ai presque fini, ne reste plus que d'autres expositions de photos et d'esquisses puis je dois y aller.
J'en serai finalement arrivé presque à bout, après plus de trois heures au lieu de deux initialement prévues.
Je me suis un peu étalé c'est vrai, mais cela en valait tellement la peine au vu de ce concentré d'œuvres incroyables. I'll be back!!!!
Allez zou!!! On sort dans le blizzard maintenant. Retour dans la jungle urbaine. Je dois maintenant appeler Larissa et me rendre à la station de métro du "Brooklyn Bridge City Hall" (juste en face du pont de Brooklyn et de la mairie). Je finis par la joindre et nous fixons une heure de RDV. Ce sera 14h30 à l'arrêt de métro. Il me reste du temps, ce qui me permet d'acheter quelques piles pour mon appareil vorace en énergie. Ca y est, le déjeuner promis par Larissa est à quelques stations et quelques minutes de marche.
Arrivé à bon port au Brooklyn City Hall, pas de californienne en vue. Pas grave, je vais patienter en prenant quelques clichés de l'immense bâtiment qu'est la mairie. Je me dirige de nouveau vers le métro pour tenter de la joindre grâce au réseau de téléphones publics. Ca ne répond pas. Zut! A peine le temps de raccrocher que la voila tout sourire en face de moi. Les choses sont bien faites ma foi!
C'est pas tout, mais il nous faut traverser ce fameux pont de Brooklyn maintenant. Nous nous y aventurons. Que c'est beau, que c'est grand, qu'il fait froid, que mes yeux piquent face à l'immensité de Manhattan. Oh my God, it's so Crazzyyyyyy !!!!!!!!!!

Un beau gosse sur le Brooklyn Bridge

De cette partie du pont on peut même apprécier la statue de la liberté. J'aime bien... C'est pas tout mais cette traversée m'a donné faim. Allons nous en d'ici et filons manger chez la miss. Petite trotte jusqu'à l'appart de Larissa, l'occasion d'observer l'embourgeoisement de Brooklyn et sa boboification. Ca donne un résultat très attractif et sympathique, mais surtout beaucoup plus convivial que Manhattan. J'aime bien aussi...
Posé dans son chouette appart où elle vit en colloc avec trois autres personnes; je consulte mes mails pendant qu'elle fait mijoter les plats. Puis je me pose à parler avec une colloc qui elle aussi parle parfaitement le français. On parle de tout et surtout de rien, puis vient le moment de se restaurer. Menu du jour, poisson en sauce accompagné de choux de Bruxelles biologiques. Miam miam. Hmmmmm que c'est bon! Merci Larissa.
Après un petit dessert grec. Il est venu le temps de faire une ballade digestive et de se tourner vers les quartiers caribéens et hassidiques de Brooklyn. On passe devant le parc paysager de la ville, puis devant la bibliothèque pour prendre finalement un bus qui nous emmènera au but.
Curieux que je suis. Je voulais absolument voire à quoi ressemble le quartier juif Hassidique dont Romain m'avait parlé; une sorte d'enclave au coeur de Brooklyn où ne vivent que des juifs ultra orthodoxes. Et d'où vient l'excellent chanteur de reggae Matisyahu.
On y est enfin. C'est un tout autre monde qui s'offre alors devant nos yeux. Nous sommes alors immergé dans un quartier où le temps semble s'être arrêté. Des hommes barbus portant la tenue traditionnelle hassidique nous croisent sans même nous regarder. Des mères aux tenues strictes promènent leurs enfants dans les rues. Les bus de transport scolaires sont écrits en hébreu et les gosses qui jouent dans la rue parlent la même langue. Quel dépaysement total en quelques minutes à peine. "La terre promise" serait-elle ici aussi?

Tout pleins de Rabbi-Jacob

Une fois quitté ce monde parallèle. Un dîner chez la cousine de Larissa nous attend. Une occasion de parler anglais et de rencontrer des New-Yorkais l'espace d'une soirée. Au menu cette fois ci : fondue végétarienne, lasagnes végétariennes, sangria, et pâtisseries maison. Mais que la hasard fait vraiment bien les choses; comme beaucoup de New-Yorkais, sa cousine Sarah est végétarienne. Dieu bénisse ce repas et ce séjour parfait! Nous les sommes les premiers arrivés, les autres convives ne devraient tarder. Nous sommes alors dans un maison typique de Brooklyn très cossue et qui est la plus ancienne de la rue. Un bel investissement et qui en vaut la peine vu les prix de l'immobilier dans Manhattan.
Une fois les amis tous réunis, mettons en place la table et commençons à dîner voyons. Belle ambiance et gens très sympathiques. Tous sont des quatre coins des US et sont venus ici pour les études où pour travailler dans l'immobilier, la finance, etc... Les blagues fusent, les bouteilles descendent et les allusions salaces entrent en piste. Bilan : trois gays, et trois jeunes femmes très libérées. Sex & the City : j'y suis en plein dedans !!!!
On rigole bien, on mange bien, et vient le moment de jouer à des jeux débiles. Celui du Post it sur le front tout d'abord, où l'on doit deviner quel personnage on est via des questions. Puis un autre jeu très débile : Marry, Kill and Make Love. Le but du jeu est de choisir dans l'assemblée qui on tuerait, avec qui on se marierait et avec qui l'on ferait l'amour. C'est con, mais jouons! Je me suis fait tuer à deux reprises, à été inviter à copuler trois fois et suis marrié à une jolie femme (Monsieur n'est pas polygame).

Un repas entre amis à Brooklyn

Ce bon repas m'a fait du bien. On nous propose à Larissa et moi de les suivre à une soirée sur Manhattan, mais nous sommes tous les deux crevés et devons chacun nous lever tôt le lendemain. Pas grave, à charge de revanche peut-être. Il est temps pour nous de nous en aller. Il me reste à récupérer mon sac chez la New-Yorkaise d'adoption et je rentre me coucher après l'heure de métro qui m'attend. Mais j'avais oublié mon Pastis. En effet, Larissa qui travaille dans un resto français nommé "Moutarde" m'avait dit qu'ils y vendaient du Ricard. Eh bien allons-y, et s'il vous plaît sous une pluie soutenue!
Oh que ça fait du bien de rentrer au chaud et de retrouver une petite partie de France. Payes ton Pastaga !!!!!!!!!

Le Ricard chez les Ricains

On ne se pose pas très longtemps. Juste une demi-heure histoire de sécher un peu et de parler avec le patron qui est français, ainsi qu'aux serveuses.
Je reviens sur cette boisson; elle a vraiment un tout autre goût à des milliers de kilomètres du pays. On la trouve curieusement meilleure, va savoir pourquoi...
Sur ces belles paroles, c'est sur un goût anisé que se terminera cette journée.
Le troisième jour est à venir...

2 commentaires:

julien a dit…

Coucou nico, comme nous pouvons le voir sur ton super blog tout a l'air de bien se passer pour toi.Continu de faire partager ton épopée!Nous attendons ton retour avec impatience pour pouvoir déguster une bonne bibine française. gros bisous
julien et charlène

elisa a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.